Des netjeristes qui s'ignorentC'est ainsi ce qu'à fait ressortir l'enquête réalisé sous l'égide du projet Maouy. 47 personnes, dont le point commun est d'honorer un ou plusieurs netjerou, ont répondu à plusieurs questions concernant leur foi. Le simple fait qu'il honore une ou plusieurs divinités égyptiennes les fait rentrer dans la définition d'un netjeriste si on prend la définition au pied de la lettre. Pour autant ils ne se définissent pas ou ne se conçoivent pas pour autant netjeriste. Car leur pratique n'est pas forcément exclusivement tournée vers des divinités égyptiennes. Et même parmi ceux qui se définissent netjeristes, il y a des personnes dont la pratique se tourne parfois vers d'autres panthéons. La question concernant la définition de leur foi pourrait donc être revue en prenant en compte l'idée d'un cheminement à plusieurs branches, par exemple netjeriste et celtisant, netjeriste et wiccan, etc. Outre-atlantiqueOutre atlantique, c'est aussi le cas au sein de la « Kemetic Orthodoxy ». Nous pourrions nous attendre en trouvant le terme orthodoxe, c'est à dire « conforme à un dogme, une doctrine, une tradition » à ce que ses membres pratiquent exclusivement le netjerisme ou le kémitisme (mot à l'orthographe variable). Et bien ce n'est pas le cas. La fondatrice et la leader du groupe elle-même ne pratique pas qu'à une seule tradition. Son parcours a commencé à la Fellowship of Isis, dont elle est toujours membre, puis elle a fondé la « Kemetic orthodoxy » et conjointement pratique le Vodoo haïtien, tradition de certains de ses ancêtres. Parmi les membres de sa communauté, il y a des personnes exclusivement tournées vers le netjerisme ou kémitisme, et d'autres wiccannes, néo-paiennes, païennes éclectiques, celtisantes, druidisantes, s'intéressant à l'hindouisme ou pratiquant l'animisme de leurs ancêtres amérindiens, etc. L'étude du netjerisme est un domaine vaste et ouvert. Beaucoup de questions et d'hypothèses restent en suspens. Elles ne peuvent être résolues que par des enquêtes, des débats, la collecte de témoignages et la rencontre des uns et des autres. Car imaginer ce que pense l'autre sans lui demander, ne fait que générer des commérages et des idées reçues. Il nous reste encore beaucoup à faire dans ce domaine pour apprendre à nous connaître.
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